La voie ferrée Auch-Agen a fait l’objet d’une suspension des circulations début 2014 suite aux inondations hivernales l’ayant fortement endommagée. Je saisis immédiatement Jacques Rapoport, alors président de Réseau Ferré de France, qui décide, dans les 48h, d’investir 1,4 millions d’euros afin de réaliser des travaux d’urgence courant 2014 permettant sa remise en exploitation dès l’été 2014 et d’assurer la campagne céréalière de cette année-là. Cette décision constitue un retournant dans la sauvegarde de la voie puisque, à partir de 2016, un comité de pilotage se constitue dans le but de réhabiliter cette infrastructure et aboutit, fin 2018, à la décision partagée des deux Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie de s’engager dans un modèle innovant de reprise en gestion. Le temps nécessaire au transfert de propriété du foncier, à la création d’une structure de type SEMOP qui nécessite d’intégrer un partenaire privé sélectionné par appel d’offre. Cette décision permet d’espérer la réouverture de cette voie à la circulation fret à l’horizon 2020 et, espérons-le, un jour aux voyageurs.
La LGV Bordeaux-Toulouse- Narbonne vient de connaître deux avancées majeures permettant d’être optimiste quant à sa réalisation.
En premier lieu, le projet d’aménagement du tronçon Bordeaux-Toulouse a obtenu, en ce début d’année 2019, un soutien inespéré du Parlement Européen qui a décidé de l’inscrire au corridor « Atlantique » du réseau prioritaire européen de transport permettant ainsi d’espérer des financements en provenance de l’Europe à partir desquels les collectivités territoriales pourront engager les études et sa réalisation.
En second lieu, la mobilisation des sénateurs du Sud-Ouest dans le cadre d’un amendement commun au projet de loi mobilités début 2019 a permis la création de société de financement, qui permet dans ce type de grand projet, d’engager des opérations sans attendre l’Etat.
Raymond VALL 